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MA PRATIQUE

Ma pratique est intégrative, c’est-à-dire que j’utilise plusieurs outils en fonction de la demande et de la complexité de la problématique du patient. Après une phase d’évaluation et de diagnostic, les séances évoluent vers ce qui est le mieux adapté à chaque cas.

Ainsi, j’utilise les entretiens en face à face, la cure analytique où le patient est allongé sur un divan, le recours à l’hypnose et à l’EMDR (Eyes Movement Desensitization and Reprocessing – ou désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires proposé comme thérapie depuis 1987 par Francine Shapiro, aux Etats-Unis, plus particulièrement pour soigner les états de stress post traumatiques). 

 

Si les formes de psychothérapies classiques sont assez connues du grand public, l’EMDR, parce que d’utilisation plus récente l’est moins. L’EMDR est une forme de thérapie dont l’efficacité a été validée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Chaque psychologue clinicien, après une formation spécifique en EMDR peut l’intégrer dans sa pratique et en faire un extraordinaire outil au service du patient.

 

Pour ma part, je considère que l’EMDR est à la croisée de l’hypnose, car elle induit un état de transe légère et de la psychanalyse puisqu’elle utilise la méthode de la libre association qui est la base de la cure analytique, rappelons-le, avec l’analyse des rêves en prime pour cette dernière.

 

Concrètement comment se passe une thérapie EMDR ?

Il y a, comme pour les autres approches, une phase d’évaluation, d’anamnèse, durant laquelle on va procéder à l’historique des troubles qui affectent le patient et passer en revue les éventuelles contre-indications à ce type de traitement. (En général, deux séances de préparation préalables).

Il faut, avant tout, bien sûr, établir une relation de confiance de qualité. Ensuite, on élabore avec le patient « un plan d’action » thérapeutique. Et c’est la particularité majeure de ce type de traitement, à savoir que le patient prend une part très active dans le processus thérapeutique. Le patient est en posture assise et suit du regard les mouvements de mes doigts passant de droite à gauche et que j’effectue devant ses yeux.

 

Je peux également avoir recours, en fonction des cas, à l’utilisation d’une barre lumineuse.

 

La barre lumineuse offre une stimulation bilatérale visuelle par un balayage de points lumineux de droite à gauche dans différentes options prédéfinies. Il y a plusieurs choix de couleurs, plusieurs vitesses possibles. 

Suivant la sensibilité, l’âge, les préférences du patient (et si cela est compatible avec son état) je peux aussi proposer l’usage d’un casque audio, le patient entend alors alternativement un son à droite, puis à gauche.

Le canal sensoriel tactile peut également être mobilisé, dans ce cas, le patient tient dans ses mains des buzzers qui vibrent alternativement de droite à gauche. L’essentiel étant de respecter le principe de base qui relève d’une stimulation sensorielle bi-alternée (droite-gauche).

Cette technique de travail psychique permet d’identifier, par la libre association et la légère transe induite, les souvenirs perturbants du point de vue de l’affect, et de les retraiter. Notre cerveau, étant capable s’il ne se bloque pas, sous l’effet d’un traumatisme par exemple, de faire naturellement ce travail.  

On pourrait évoquer la théorie des neurones miroirs, les principes de la méditation des yeux du Tao pour tenter d’expliquer comment cela fonctionne.

Force est de constater qu’à l’heure actuelle aucune explication réelle n’existe sur la manière dont le remaillage neuronal se produit.

 

Ce que l’on sait c’est que la Stimulation Bilatérale Alternée (SBA) va activer notre système limbique ; amygdale, hippocampe, fornix. Ces trois éléments, "noyaux", formant une boucle centrale dans notre cerveau, et le Septum qui se situe à l’extérieur de la boucle, de l’autre côté, en prolongement du gyrus cingulaire. Ce qui fait pont entre ces deux boucles, c’est l’hypothalamus. Il agit comme un connecteur. Par conséquent c’est par lui qu’il faut commencer.

Entre autres, l’hypothalamus intervient dans la régulation des émotions, des cycles du sommeil, de l’accouchement, de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque. Des substances chimiques sont formées dans l’hypothalamus générant des émotions telles que rage, tristesse, sensation de tomber amoureux, satisfaction sexuelle, … C’est lui qui relie le fonctionnement de notre système endocrinien à celui de notre système nerveux. Il reçoit des messages du monde intérieur et du monde extérieur. Il adapte les réponses en fonction de l’état hormonal du milieu intérieur.

C’est par deux systèmes, le sympathique, dévolu à l’action et le parasympathique dévolu au calme, que se régule le fonctionnement de notre cerveau. L’influx nerveux en lien avec l’affect traumatique, au lieu de rester « enkysté » dans l’hippocampe, va pouvoir, sous l’effet de l’EMDR, être libéré. De nouvelles connexions se font au gré de la libre association qui vont faciliter la libération de l’affect traumatique.

Le souvenir demeure mais les émotions perturbantes qui lui étaient jusque-là rattachées, évoluent à travers ces nouvelles connexions afin de se frayer un chemin vers la sortie.

 

Le même principe est à l’œuvre en psychanalyse lorsqu’il s’agit d’aller débusquer le refoulé transformé après-coup, en trauma. L’angoisse étant le signe du degré de perturbation perçue.

Le lien entre psychanalyse et EMDR qui pourrait être tenté serait que cette technique utilisant les mouvements oculaires permettrait de rendre manifestes les signes d’une angoisse qui jusqu’alors, s’exprimait sur le mode d’une reviviscence stérile, répétitive, car inconsciente. On pourrait ici parler de « frayage » au sens freudien du mot.

Le patient laisse venir et commente ce qu’il voit, ce qu’il sent, ce qu’il ressent ou ne ressent pas. Il entame un dialogue avec lui-même. Le praticien EMDR donne le rythme. 

Il ponctue les séances et anticipe sur ce qui peut advenir de manière à garder un patient contenu psychiquement et prêt à quitter son cabinet.

 

En d’autres termes plus cognitifs, cette technique consiste en un traitement adaptatif de l’information.

 

Qui peut prétendre à ce traitement ?

C’est au praticien d’évaluer la pertinence de son usage en fonction du patient.

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